Saint Jean Bosco

Jean Bosco est né le 16 août 1815 aux Becchi, un hameau de petites fermes près de Castelnuovo d’Asti, au Piémont. Ses parents sont des paysans pauvres et sa mère devint veuve avec trois enfants en 1817.
Son caractère et ses qualités lui donnent une grande influence sur les enfants de son âge, qu’il entraîne avec lui vers les divertissements et la prière. Doté d’une mémoire extraordinaire et d’une intelligence hors du commun, il s’ingénie à répéter à ses amis les sermons qu’il a entendus à l’église. Ce sont là les premiers signes de sa vocation apostolique. Sa carrière sacerdotale fut extraordinairement féconde.
Comme sa famille était très pauvre, il fit ses études avec l’aide de bienfaiteurs et avec l’argent qu’il avait gagné en travaillant, comme serveur dans un café ou comme palefrenier. Ordonné prêtre en juin 1841, il se consacra aux jeunes pauvres et abandonnés dans la misère des quartiers populaires de Turin, notamment aux jeunes ouvriers. On l’appelle « Don Bosco ».
Ému par les misères matérielles et spirituelles de cette jeunesse abandonnée, il décida de les réunir tous les dimanches, pour les instruire et les éduquer, tout en leur procurant des divertissements. Plusieurs de ces jeunes étaient errants, sans ressource ni famille. Beaucoup d’entre eux avaient connu la prison, souvent accusés d’avoir volé pour pouvoir se nourrir. Saint Joseph Cafasso (1811-1860), son ancien professeur de théologie morale et conseiller, au début de sa carrière sacerdotale, aussi aumônier des prisons de Turin, l’avait sensibilisé à cette dure réalité.
Sans autre ressource que son ardent désir d’aider cette jeunesse, confrontée à un profond sentiment de désespérance, de lui redonner l’estime de soi, de prendre conscience de sa valeur et de son importance et de la possibilité de s’insérer dans la société et d’y jouer un rôle, il ouvrit, avec l’aide de sa mère, Marguerite Occhiena, qui l’avait accompagné à Turin, un refuge, offrant le toit et le couvert aux plus déshérités. Ce furent les débuts de l’oratoire Saint-François-de-Sales, dans le Valdocco, dont les activités s’élargiront sans cesse : cours du soir en 1844, foyer d’apprentis en 1847, école secondaire et camps de vacances (1848), cours professionnels. Il rédigea plusieurs manuels scolaires à l’intention de ses jeunes élèves. Il publia aussi une revue mensuelle, les Lectures catholiques, dont le tirage atteignit 18 000 copies, chiffre énorme pour l’époque (1853), Les retombées et l’influence des idées diffusées dans ces publications furent telles que certains adversaires attentèrent même à sa vie, Don Bosco fait état dans ses Mémoires de l’apparition d’un énorme chien gris, « le Grigio » , apparaissant mystérieusement, on ne sut jamais d’où, mais toujours au bon moment, doux et patient avec les enfants de son patronage, mais féroce envers les agresseurs.
Don Bosco développa l’idée, assez nouvelle pour l’époque, que l’éducation intellectuelle et professionnelle permet d’empêcher la délinquance. Pour cela, il faut que le pédagogue soit ferme avec les jeunes, tout en étant bienveillant et faisant confiance en attendant de chacun, le meilleur. À ce titre, Don Bosco figure parmi les grands éducateurs et pédagogues du XIXe siècle.
Pour assurer le développement de son action, il s’entoura de prêtres éducateurs avec lesquels il fonda, le 26 janvier 1854, la Société de Saint-François-de-Sales, dont les membres sont couramment appelés « salésiens », ayant pour mission l’éducation des enfants défavorisés. Elle sera approuvée en 1869 par Pie IX.
En 1872, avec Marie-Dominique Mazzarello, Jean Bosco fonda l’Institut des filles de Marie-Auxiliatrice ou salésiennes. En 1876, il a fait approuver une manière de tiers-ordre, la Pieuse Union des coopérateurs salésiens.
Il est fondateur de maisons d’accueil pour étudiants, de foyers pour jeunes ouvriers et de séminaires pour vocations tardives. Son activité au service de la jeunesse des milieux populaires, les résultats qu’il obtient auprès d’elle dans les divers domaines de la formation générale, professionnelle, religieuse et ses recherches pédagogiques, sont bientôt connus à travers l’Europe, où les fondations d’instituts se multiplient.
Quand Don Bosco mourut en 1888, ce fut le cardinal Alimonda qui célébra les funérailles et prononça l’oraison funèbre. Près de cent mille personnes assistèrent à ces funérailles, de près ou de loin.
Le pape Pie XI qui avait connu Don Bosco et avait visité son œuvre à Turin-Valdocco alors qu’il était jeune prêtre, également professeur de théologie au grand séminaire de Milan et conservateur de la bibliothèque ambroisienne de Milan, favorisa la béatification et la canonisation, lesquelles eurent lieu respectivement en 1929 et le jour de Pâques, le 1er avril 1934, jour de clôture de l’Année sainte. La fête de Don Bosco est fixée au 31 janvier, date anniversaire de sa mort.
En 1958, Pie XII le proclame patron des apprentis.
Au 1er janvier 2004, on comptait 16 692 salésiens et 523 novices répartis dans 1 871 maisons, ainsi que 15 855 salésiennes et 414 novices dans 1 564 maisons.

    Partager cet article :

Vous souhaitez contacter le Cybercuré ?

Vous avez aimé cet article ?

Le Cybercuré
Iconographie

Cybercuré remercie particulièrement ces personnes pour leur contribution au graphisme et aux photos du site.

Banque d'images religieuses Visiter le site

Photos de Muriel Bergasa Visiter le site

Les archives de Cybercuré

Accès aux actualités archivées du site

Cliquez ici

Accès à l'ancien site

Cliquez ici