Sainte Hélène

Hélène (née vers 248/250 à Depranum - décédée probablement le 18 août 330 à Nicomédie), est une impératrice romaine, épouse de Constance Chlore et mère de Constantin.

Selon la tradition fixée par l’historien Procope (VI° siècle), sainte Hélène serait née à Drépanum dans la province de Bithynie en Asie Mineure. D’après l’évêque et historien Eusèbe de Césarée, elle aurait eu environ 80 ans lors de son retour de Palestine vers 327 et donc serait probablement née entre 248 et 2504. D’origine très modeste, d’après saint Ambroise elle est stabularia, ce qui peut se traduire comme « servante d’auberge ».

On ne sait avec certitude où elle rencontre Constance Chlore, mais c’est peut-être en Asie Mineure lorsque Constance, officier de l’empereur Aurélien, participe à la campagne contre la reine Zénobie (271-273). Certaines sources la mentionnent comme son épouse, d’autres comme sa concubine, ce dernier statut étant plus probable étant donnée leur différence de condition sociale. Avoir une mère honorable, mariée à Constance Chlore entre dans le cadre de la reconstruction propagandiste de son fils Constantin après son accession au pouvoir pour légitimer son titre et pour qu’il ne puisse être contesté par ses demi-frères. Elle donna naissance à Constantin vers 272 à Naissus, en Mésie (Niš, Serbie), cité militaire sur le Danube. À l’époque de l’établissement de la Tétrarchie, en 293, Constance Chlore, devenu César, a probablement déjà épousé Théodora, fille de l’Auguste Maximien. Hélène ne se marie – ou ne se remarie – pas, et vit alors dans l’ombre, cette période de sa vie étant inconnue.

Après l’avènement de Constantin en 306, Hélène retrouve une vie publique. La tradition incertaine la fait séjourner à la cour impériale à Trèves (Constantin en fait sa capitale jusqu’en 316). Elle vit à partir de 312 principalement à Rome où elle se convertit au christianisme comme son fils, peut-être avant lui et joue un rôle important de propagandiste de la foi nouvelle pour mieux asseoir l’Empire chrétien, encore fragile. À l’automne 324, Constantin fait proclamer « augusta » (impératrice) sa mère Hélène que Constance Chlore avait répudiée, ce qui montre son influence grandissante à la cour et au sein de la dynastie constantinienne.

Connue traditionnellement pour avoir organisé la première restauration des lieux saints chrétiens de Jérusalem, c’est en réalité son fils, l’empereur Constantin qui ordonne cette restauration. Elle se rend en Terre sainte vers 326-328, voyage que présente Eusèbe comme un pèlerinage mais qui relève certainement plus de raisons politiques en sa qualité d’augusta, par exemple expliquer la politique de christianisation de son fils. Elle y fonde l’Église du Pater Noster et la Basilique de la Nativité, et découvre à Jérusalem, selon la tradition légendaire, les saintes reliques de la Passion du Christ, donnant une impulsion importante aux pèlerinages en Terre Sainte, et à l’aménagement des lieux.

La découverte légendaire la plus importante d’Hélène est l’Invention de la Vraie Croix, sur le site du Saint-Sépulcre où l’empereur Hadrien avait fait construire un temple à Vénus qu’Hélène fait abattre. Elle meurt vers 330 avec son fils à ses côtés. Constantin fait transformer sa résidence, le palais de Sessorium, en une église, la basilique Sainte-Croix-de-Jérusalem.

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