Conditions de vie des prêtres
Logement des prêtres
Qu’en est-il du logement des prêtres ?
Les situations de logement des prêtres sont assez variées. Il y a d’abord une différence entre la ville et la campagne. À la campagne, le prêtre vit souvent dans un presbytère à coté de l’église avec un petit jardin. Il est le plus souvent curé de plusieurs paroisses ce qui l’entraîne à beaucoup circuler. Il est souvent assez isolé, parce que le prêtre le plus proche est relativement loin.
En ville, il existe encore des paroisses où il y a plusieurs prêtres qui vivent dans le même presbytère tout en desservant plusieurs lieux de culte. Au presbytère, il y a souvent une cuisine et une salle à manger commune, ce qui favorise la collaboration et une certaine vie communautaire. Parfois, les prêtres de différentes paroisses vivent dans le même presbytère pour s’aider à cultiver ensemble la vie spirituelle et intellectuelle et pour mieux coopérer dans le ministère.
Dans d’autres cas, chaque prêtre a son appartement qui comporte habituellement une chambre, un bureau, une cuisine et un cabinet de toilette avec WC. Il vit comme les personnes seules : il fait sa cuisine, ses courses et le ménage de son appartement. Il déjeune cependant plusieurs fois par semaine avec les prêtres des paroisses voisines. Il est invité de temps en temps à dîner chez des paroissiens et chez des amis.
Vêtement des prêtres
1. Quel vêtement, quel habit doivent actuellement porter les prêtres ?
C’est le pape Jean XXIII, avant même le début du concile Vatican II, en juillet 1962, qui a supprimé l’obligation du port de la soutane.
Au sujet de l’habit des prêtres, voici la législation de l’Église : le prêtre comme le diacre ordonné en vue du sacerdoce, doit :
a) Porter la soutane ou « un habit ecclésiastique digne, selon les normes indiquées par la conférence épiscopale et selon les coutumes locales légitimes ». Lorsque l’habit n’est pas la soutane, il doit être différent de la manière de se vêtir des laïcs, et conforme à la dignité et à la sacralité du ministère. La coupe et la couleur doivent en être établies par la conférence épiscopale.
b) En raison de leur incohérence avec l’esprit de cette discipline, les pratiques contraires ne contiennent pas de fondements suffisants pour devenir des coutumes légitimes et doivent être supprimées par l’autorité compétente. À l’exception de certaines situations, ne pas utiliser l’habit ecclésiastique peut manifester chez le clerc un faible sens de son identité de pasteur entièrement disponible au service de l’Église. En outre, la soutane – dans sa forme, couleur et dignité – est particulièrement indiquée car elle distingue les prêtre des laïcs et fait mieux comprendre le caractère sacré de leur ministère en rappelant au prêtre lui-même qu’il est toujours et en tout moment prêtre, ordonné pour servir, pour enseigner, pour guider et pour sanctifier les âmes, principalement par la célébration des sacrements et la prédication de la Parole de Dieu. Porter un habit clérical est, en outre, une sauvegarde pour la pauvreté et la chasteté." (Directoire ministère et vie des prêtres, n. 61, 11 février 2013).
La Conférence des évêques du Canada en 1986 demande que les clercs (non les diacres) soient habillés de façon à ce qu’ils soient identifiables comme clercs. Rien n’est spécifié au sujet de cet habit clérical. Le signe distinctif peut varier d’un endroit à l’autre, dit le commentaire officiel, qui ajoute : il peut être le "col romain", un crucifix ou une croix sur le revers de sa veste ou portée au cou. Pour un clerc religieux, ce peut être les insignes de son institut. La situation est la même en France.
2. La soutane des prêtres
Les prêtres, et même tous les clercs depuis le moment où ils recevaient la "tonsure" au séminaire, devaient autrefois porter la soutane.
Origine de la soutane :
La soutane dérive de la toge romaine qui était portée avant les invasions barbares et qui est restée le propre des magistrats, des médecins, des professeurs et du clergé.
Couleur de la soutane :
La couleur de la soutane des prêtres devait être noire, sauf pour les ordres religieux (blanche pour les cisterciens et les dominicains, brune pour les franciscains et les carmes). Les missionnaires, à cause du climat, sont autorisés à porter une soutane blanche. Les évêques ont une soutane violette, les cardinaux une soutane rouge et le pape une soutane blanche.
3. Le port de la soutane
Le pape Jean XXIII, avant même le début du concile Vatican II, en juillet 1962, a supprimé l’obligation du port de la soutane. Celui-ci reste recommandé par l’Église. Les prêtres intégristes ont gardé le port de la soutane. Des prêtres traditionalistes et beaucoup de jeunes prêtres portent eux aussi la soutane.
Documents sur le vêtement des prêtres
Code de droit canonique de 1983 sur le vêtement des prêtres
Directoire pour le ministère et la vie des prêtres (2013) § 61 Obligation de l’habit ecclésiastique
Sens de l’habit ecclésiastique
4. Vêtements liturgiques du diacre, l’étole du diacre
Le diacre permanent n’a pas l’obligation de porter de vêtement ecclésiastique comme les prêtres.
Les vêtements liturgiques du diacre pendant les cérémonies sont la dalmatique et l’étole du diacre. Le diacre porte une étole de travers, en diagonale de l’épaule gauche jusqu’à la partie droite du corps en passant sur sa poitrine. L’étole du diacre est celle de la couleur liturgique pour la célébration.
Traitement des prêtres
1. Combien touchent les prêtres ?
Les prêtres, comme l’évêque, reçoivent un traitement proche du SMIC, compris entre 747 et 1045 euros net mensuel, toutes ressources confondues. Après 65 ans, une partie de ce traitement est fournie par la caisse de retraite qui bénéficie de la compensation démographique (les frais de logement et de nourriture sont à leur charge). Sur leurs revenus, les évêques et les prêtres payent, comme tout citoyen, leurs cotisations de Sécurité Sociale, la CRDS et la CSG.
2. Par qui les prêtres sont-ils payés ?
En France, cela dépend des diocèses. Dans certains diocèses les prêtres sont tous payés par la caisse diocésaine. Dans d’autres diocèses, les prêtres sont payés par l’organisme qui les emploie : la paroisse, le doyenné ou le diocèse. Chaque prêtre a une "caisse payeuse".
Quoi qu’il en soit, le traitement des prêtres est financé essentiellement par le "Denier de l’Église" (autrefois appelé le "Denier du Culte") qui est le don annuel que font les catholiques pour participer au financement de la vie du diocèse.
En Alsace-Lorraine qui est sous le régime du concordat, les prêtres sont payés par l’État.
3. Les prêtres ont-ils une Sécurité sociale ?
En France, la sécurité sociale des prêtres est bien organisée.
La CAVIMAC est un organisme de Sécurité Sociale sous tutelle de l’État qui est chargé les prestations maladie et les pensions de vieillesse et d’invalidité aux ministres des cultes.
4. Traitement des diacres ?
Les diacres ne sont généralement pas payés pour leur ministère, ils ont le salaire de leur travail professionnel. Un diacre aumônier militaire reçoit son salaire de l’armée.
Congés, retraite et obsèques des prêtres
1. Les prêtres prennent-ils un congé hebdomadaire et des vacances annuelles ?
Pour leur équilibre, il est recommandé aux prêtres de prendre un congé hebdomadaire, malheureusement ce n’est pas toujours le cas.
Ils partent en général environ un mois en vacances. Ce temps de repos et de détente est nécessaire à l’accomplissement de leur ministère. Ils partent habituellement en juillet et août. Les prêtres s’organisent sur le plan de la paroisse, du doyenné ou du secteur pour prendre des vacances. Parfois ils trouvent un prêtre pour les remplacer.
2. Y a-t-il un âge pour la retraite des prêtres ? Quelle est la situation des prêtres âgés ?
Dans la plupart des diocèses actuellement, les prêtres sont "en situation de retraite" à partir de 75 ans. Mais ils peuvent prendre leur retraite dès 65 ans. C’est l’âge à partir duquel ils touchent leur pension vieillesse de la sécurité sociale.
Les prêtres en retraite peuvent aller dans une maison de retraite ou bien s’installer chez eux s’ils en ont la possibilité. Beaucoup souhaitent continuer à faire du ministère en participant à temps partiel à une paroisse ou ils rendent des services. Mais à partir de 75 ans, on ne leur confie plus de responsabilités importantes.
3. Les obsèques d’un prêtre ou d’un diacre
Un prêtre est décédé, on prépare ses obsèques. Les obsèques d’un prêtre ou d’un diacre, l’enterrement d’un prêtre est un moment marquant dans la vie d’un diocèse. Beaucoup de prêtres concélèbrent cette cérémonie. L’évêque ou le vicaire général préside habituellement la cérémonie et peut retracer des étapes de la vie du prêtre.
La position de la tête du défunt est à l’inverse de la position habituelle, elle est tournée vers l’assemblée pour marquer le rôle du prêtre vis à vis de la communauté. Les pieds sont du coté de la sortie, car la vie du prêtre est tournée vers l’annonce de l’Évangile. Souvent on dépose sur le cercueil d’un prêtre son aube et son étole.
4. Enterrement d’un diacre marié
Un diacre marié est décédé, on prépare ses obsèques avec son épouse et ses enfants qui font la prière universelle. Nous nous associons à la peine et à la prière de sa famille. La célébration des obsèques d’un diacre marié est analogue à celle d’un prêtre. On dépose sur le cercueil d’un diacre son aube et son étole. La famille se réunit autour du cercueil pour une prière.
Vie des diacres permanents
1. Vie des Diacres mariés
Le diacre permanent peut être marié ou célibataire. Actuellement, les diacres permanents sont le plus souvent des hommes mariés. Pour devenir diacre, il leur faut l’accord de leur épouse. S’ils deviennent veufs ils ne peuvent pas se remarier. La vie des diacres mariés est partagée entre leur vie de famille et leur ministère. Ils ne vivent pas dans un presbytère comme les prêtres, mais avec leur famille.
2. Travail professionnel du diacre
La vie des diacres comporte leur travail et leur ministère. Le travail professionnel du diacre l’insère dans le monde professionnel. Il vit son ministère diaconal au contact des hommes. Le travail professionnel, avec la vie associative et l’engagement politique sont des lieux d’exercice de la mission des diacres.