La prière orthodoxe

La prière orthodoxe est caractérisée principalement par la prière à la mère de Dieu, la prière du cœur ou prière de Jésus et la vénération des icônes.

Prière à la mère de Dieu

À la fin du III° siècle apparaît dans la liturgie copte, une prière à la mère de Dieu, la première prière adressée à Marie mère de Dieu. Prier la mère de Dieu tient une grande place dans la tradition byzantine depuis le IV° et le V° siècles. Il existe plusieurs formes liturgiques de la prière orthodoxe à la mère de Dieu :

- "L’Acathiste" hymne de louange, que l’on écoute debout, à la mère de Dieu.
- "Le Paraclisis" office d’intercession à la mère de Dieu en période d’affliction ou de péril.
De même les fêtes de Marie ont une place importante dans le calendrier des fêtes orthodoxes. L’année liturgique orthodoxe est centrée sur Marie mère de Dieu, elle va de sa nativité à sa dormition. Mais les orthodoxes ne disent pas le " Je vous salue Marie " qui est apparu au Moyen-Âge en occident et le Rosaire ne fait pas partie de la tradition orientale. Les orthodoxes font autrement la prière à la mère de Dieu.

Prière avec le chapelet orthodoxe

La Prière du cœur orthodoxe ou Prière de Jésus

La Prière du cœur orthodoxe ou « Prière de Jésus » est un élément important de la spiritualité et de la prière orthodoxe.

Origine - La Prière de Jésus est le fruit d’une très longue expérience dans la tradition spirituelle de l’Église Orientale : l’hésychasme (du grec hesychia : paix intérieure, paix et silence) dont les origines remontent aux Pères du désert des IV° et V° siècles. On trouve l’origine chez Origène (IIIe siècle), puis surtout auprès des Pères du désert, attachés à répondre à l’appel de Paul à « prier sans relâche » (1 Thessaloniciens 5, 17). La plus ancienne mention de cette piété remonte à saint Diadoque de Photicé qui, vers 458, recommande la purification du cœur par « le souvenir de Jésus ».
La prière de Jésus appelle à un « jeûne de l’âme » visant à la dépouiller de ses pensées pour l’orienter vers Dieu. Pendant des siècles, de nombreux auteurs spirituels enrichiront ce trésor spirituel à travers le monde orthodoxe, jusqu’à ce que, en 1782, l’évêque Macaire de Corinthe en fasse une compilation : la Philocalie (« amour de la beauté », en grec).

Récits d’un pèlerin russe - La Prière du cœur orthodoxe a été découverte par un large public grâce notamment aux Récits d’un pèlerin russe, parus pour la première fois en Russie vers 1870 et publiés aux Éditions du Seuil en 1953. Le pèlerin est un voyageur anonyme du XIX° siècle qui parcourt la Russie à la recherche d’une réponse à la question fascinante : Comment prier constamment ? Il partage son pèlerinage et sa joie immense lorsque ses recherches débouchent sur un trésor inattendu : la Prière du cœur orthodoxe.

Forme

La forme extérieure de la Prière du cœur orthodoxe est très simple : elle consiste à invoquer aussi fréquemment que possible le saint Nom de Jésus, habituellement dans la formule « Seigneur Jésus, fils de Dieu, aie pitié de moi pécheur ». Est prière de Jésus toute invocation répétée dont le nom de Jésus constitue le cœur et la force. La Prière de Jésus, la prière du cœur du pèlerin russe peut être pratiquée en tout temps et en tout lieu durant la journée, lorsque nous vaquons à nos tâches quotidiennes. Pour faire la prière de Jésus, faut répéter le nom de Jésus doucement, lentement. Il faut laisser le nom imprégner silencieusement notre âme.

Documents sur la prière orthodoxe et sur les saints orthodoxes

- La Prière orthodoxe Prière à la mère de Dieu

L’Acathiste

Le Paraclisis

- Vénération des icônes

Vénération des icônes parce qu’elles nous placent dans la « présence réelle » de ce qu’elles représentent

Synaxaires et vies de saints de l’Église orthodoxe

Calendrier des saints orthodoxes

Le Sens Dogmatique de l’Icône

Vénération des icônes miraculeuses en Bulgarie

Introduction à la prière de Jésus Prière du cœur

Pratique de la Prière du cœur

En quoi consiste la prière du cœur ?

Vénération des icônes du Christ et des saints

1. Les icônes des saints et culte des saints

La prière orthodoxe s’exprime principalement par la vénération des icônes. Les saints et la vénération des icônes ont une grande place dans la liturgie orthodoxe, dans la célébration (synaxe) et dans le calendrier liturgique. En orient, le culte des saints s’exprime par la vénération des icônes qui est le plus souvent une prière à la mère de Dieu et aux saints. Pour les orthodoxes, il est aussi important de vénérer les icônes que d’écouter la parole.

2. Le mouvement iconoclaste

Deux empereurs byzantins Léon III (717-741) et et son fils Constantin V (741-775) ont interdit le culte des images en partie sous l’influence de l’Islam qui n’admet aucune représentation de Dieu. Vers 754, l’empereur Constantin V convoqua les évêques orientaux pour discuter de la vénération des icônes et des images. Presque tous les évêques, réunis au 5ème concile de Constantinople, suivirent l’empereur. En s’appuyant sur l’Ancien Testament ils condamnèrent la vénération des icônes comme un acte idolâtre. Ce fut un important facteur de division entre Constantinople et Rome. Les premières icônes chrétiennes ont presque toutes été détruites durant la période iconoclaste.

3. Le rétablissement de la vénération des icônes

La controverse iconoclaste s’est développée durant plus d’un siècle (726-843). Le mouvement iconoclaste a rencontré une farouche résistance de la part du peuple et des moines byzantins. L’impératrice Irène rétablit le culte de la vénération des icônes et un concile (Nicée 787) a condamné l’iconoclasme comme une hérésie. Puisque le Christ s’est incarné, il est possible de représenter physiquement le Fils de Dieu, de peindre les saints et de vénérer les icônes. Le premier dimanche du grand Carême on célèbre la victoire de l’orthodoxie sur l’iconoclasme, c’est-à-dire le rétablissement de la vénération des icônes au sein de l’Église.

4. Signification de l’icône

L’icône n’est pas une peinture décorative. Elle a le caractère sacré de la prière orthodoxe et un contenu liturgique. L’icône possède un sens théologique profond qui la différencie de l’image pieuse. La vénération des icônes relève d’une démarche contemplative. Il faut distinguer clairement entre « adoration » et « vénération » en ce qui concerne les icônes : on peut vénérer les icônes des saints, mais on adore Dieu seul. La Tradition rapporte que les premières Icônes de la Sainte Vierge furent peintes par l’Évangéliste saint Luc. Le monde occidental commence à comprendre l’importance de la vénération des icônes, mais a tendance à voir surtout l’aspect décoratif de l’icône plus que son rôle dans la prière orthodoxe.

5. Icônes les plus vénérées ?

Ce sont les icônes de la prière à la mère de Dieu.

Les plus célèbres icônes de Marie sont :

- la Vierge de Vladimir ou Théotokos de Vladimir, du XII° siècle, considérée comme la sainte protectrice de la Russie.

- Notre-Dame de Kazan, du XIII° siècle, et que le pape Jean-Paul II a restituée en 2004 au Patriarche Alexis II, de Moscou.

- Notre-Dame de Czestochowa, Vierge Noire conservée à Cracovie.

Les icônes miraculeuses font l’objet de pèlerinages pour vénérer ces icônes.

    Partager cet article :

Vous souhaitez contacter le Cybercuré ?

Vous avez aimé cet article ?

Le Cybercuré
Iconographie

Cybercuré remercie particulièrement ces personnes pour leur contribution au graphisme et aux photos du site.

Banque d'images religieuses Visiter le site

Photos de Muriel Bergasa Visiter le site

Les archives de Cybercuré

Accès aux actualités archivées du site

Cliquez ici

Accès à l'ancien site

Cliquez ici